Vous ne le saviez peut-être pas, mais le 25 mai dernier a été mis en vigueur le nouveau règlement général européen sur la protection des données personnelles (RGPD), en jeu, la vie privée de 500 millions d’Européens. A cet effet, la plateforme DBM de Google a interdit l’achat d’espace numérique pour les sites dont il n’est pas sûr d’avoir le consentement des internautes.
Suite à l’affaire ayant touché en avril dernier le plus grand réseau social au monde, Facebook, la volonté de tous les usagers est de renforcer les politiques de confidentialité.
Le premier changement introduit par le RGPD est de créer un cadre réglementaire unifié au niveau européen, là où chaque pays, précédemment, avait sa propre législation sur le traitement des données personnelles. Ensuite, le texte a pour priorité de redonner aux individus le contrôle sur les informations qu’ils partagent avec les entreprises. Ils doivent être informés en des termes clairs de l’usage qui sera fait de leurs données, par le biais de courriels appelant à « accepter » de nouvelles conditions générales d’utilisation des services. Enfin, le RGPD instaure également un droit à l’oubli. Une entreprise se doit d’effacer toutes données concernant un citoyen européen dès que celui-ci le demande. En cas d’infraction à toutes ces règles, la mise en place d’une amende peut grimper jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires de l’entreprise contrevenante, ou 20 millions d’euros pour les PME.
Mais ces nouvelles protections s’avèrent aussi être une opportunité pour les entreprises. Dans ce cadre, le RGPD offre la possibilité aux entreprises de construire une réelle relation de confiance avec leurs consommateurs en assurant que leurs données personnelles soient bien protégées.
Le nouveau règlement trouve ainsi l’équilibre entre les contraintes nécessaires à assurer la confidentialité personnelle, et la liberté d’innovation qui laisse place à la compétitivité.